Les effets des consommations sur un individu varient selon la substance utilisée, les quantités, la fréquence et la durée des consommations et sont aussi modulés par des facteurs individuels (histoire personnelle, contexte de vie, accident de vie).
On peut s’interroger pour savoir où on en est avec sa consommation de substances.
Pour se situer il est classique de parler d’usage simple, d’usage nocif (ou abus) et de dépendance.
Ces 3 niveaux dépendent de la manière dont on se comporte avec la substance.
L’usage simple
L’usage simple est une consommation ponctuelle ou régulière qui n’induit pas de dommage au niveau somatique, psychoaffectif et social.
L’usager n’est pas dépendant, il module sa consommation en fonction du contexte dans lequel il se trouve et surtout il peut arrêter de consommer s’il le désire.
Attention ! l’usage simple ne protège pas des risques situationnels et des conséquences judiciaires : accidents de la route, du travail, contrôles routiers, grossesse…
L’abus (ou usage nocif)
L’abus (usage nocif) est caractérisé par une consommation susceptible d’induire des dommages au niveau somatique, psychoaffectif et social.
Là encore, l’usager peut moduler sa consommation en fonction du contexte et arrêter de consommer s’il le désire.
Cependant ce type d’usage a déjà conduit à des problèmes ou des conséquences négatives qui peuvent s’exprimer différemment telles que :
- l’incapacité à remplir des obligations majeures au travail, pendant les études, à la maison (absences, exclusions, difficultés relationnelles…),
- l’utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela peut être physiquement dangereux (travail, conduite…),
- des problèmes judiciaires répétés liés à la substance,
- l’utilisation de la substance malgré la prise de conscience des problèmes en lien avec la consommation.
La dépendance
On est passé de l’envie au besoin. La dépendance s’installe plus ou moins progressivement et se caractérise par la perte de contrôle des consommations. On ne peut plus moduler sa consommation en fonction du contexte dans lequel on se trouve, on ressent une impossibilité à résister au besoin de consommer. Les tentatives d’arrêt se soldent par une reconsommation, souvent ressentie comme un échec. Pour autant, cette étape fait partie du processus de dépendance.