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Cannabis

Ai-je le droit d’avoir un pied de cannabis chez moi pour ma consommation personnelle ?

L’usage, le trafic, la production, etc., des stupéfiants (dont le cannabis) sont réprimés par la loi du 31 décembre 1970, plusieurs fois modifiée, la dernière par l’entrée en vigueur du nouveau code pénal du 1er mars 1994 (NCP). Ainsi, la culture de cannabis quel que soit le nombre de pieds est interdite. En effet, le cannabis est classé dans la liste des stupéfiants. Son usage, sa culture, sa vente et sa simple détention (le seul fait d’en avoir sur soi ou chez soi) sont formellement interdits et ce, quelles que soient les quantités. Cette interdiction concerne toute la plante, qu’elle soit mâle ou femelle.
Les sanctions réellement prononcées varient grandement. En effet, les magistrats tiennent compte de la situation personnelle de l’usager et disposent de nombreuses options pénales. Attention, le Parquet peut qualifier la culture de cannabis d’acte de trafic grave.

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Ai-je le droit d’avoir du cannabis en petite quantité ?

Le cannabis est classé dans la liste des stupéfiants. En France, quelles que soient les quantités, il est formellement interdit de détenir, de consommer, de cultiver et de vendre du cannabis.
Selon la loi de 1970, toutes les drogues illicites – cannabis, héroïne, cocaïne, crack, L.S.D. (acides), ecstasy, etc. – classées comme stupéfiants, exposent l’usager à des poursuites judiciaires, pour consommation personnelle (usage simple), même occasionnelle et quel que soit le produit s’il est interdit. Il existe un délit d’usage dont la peine peut aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.
La justice dispose cependant de larges possibilités d’alternatives aux poursuites ou à la sanction : classement avec avertissement, classement avec orientation vers le secteur sanitaire et social, injonction thérapeutique (obligation de se soigner), stage de sensibilisation aux dangers des drogues.

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Pas facile à vivre ou dépendant au cannabis ?

Pas facile à vivre pour la famille, le conjoint ou les amis, par rapport à la persistance de la consommation, malgré les difficultés relationnelles, les trous de mémoire, les « je me rappelle plus ce que tu viens de me dire », les rires sans raison, les « blocages », les « faut en trouver absolument parce qu’y en a plus »… qui sont autant de signes qui peuvent conduire l’entourage à s’inquiéter.

L’installation d’une dépendance est progressive dans le temps. Certains consommateurs réguliers, en raison de leurs habitudes de consommation, de leur personnalité, de leur histoire, de leur environnement, de moments de vie particulièrement difficiles, auront plus de mal que d’autres à diminuer ou arrêter leur consommation. D’après l’INPES

« Guide d’aide à l’arrêt du Cannabis »

Au volant, le cannabis est-il moins dangereux que l’alcool ?

Conduire sous l’effet du cannabis et/ou de l’alcool affecte les performances de conduite. En cas de consommation de cannabis, on peut noter un temps de réaction allongé, de mauvais réflexes en situation d’urgence, une difficulté de contrôler une trajectoire, une mauvaise coordination des mouvements… Quant à l’alcool, une mauvaise évaluation des distances, une vision tubulaire, une difficulté d’adaptation des yeux aux changements de luminosité, … ET SURTOUT, la consommation conjointe cannabis + alcool entraine une cumulation des effets et une multiplication des risques (multipliant par 14 le risque d’être responsable d’un accident mortel : étude SAM de l’OFDT). D’après l’OFDT et REYNAUD & Al dans Traité addictologie.

Le cannabis nuit-il à la mémoire à court ou à long terme ?

Consommer du cannabis agit sur la mémoire à court terme dite mémoire immédiate. Les capacités à apprendre des données nouvelles et se les remémorer sont diminuées. Ces effets sont réversibles à l’arrêt de la consommation.

Bad trip avec un joint ?

On peut faire un bad trip que l’on soit consommateur occasionnel ou régulier. Le bad trip survient souvent en cas de surdosage ou d’un mal être au moment de la consommation. C’est une expérience désagréable qui peut s’accompagner de tremblements, de sueurs froides, de nausées et de vomissements. Certains décrivent même une impression de confusion, d’étouffement et une angoisse très forte. D’après l’INPES
Si vous êtes avec quelqu’un qui se sent mal, entourez la personne, ne la laisser pas seule, placez-la dans un endroit calme et ne cherchez pas à la faire parler à tout prix.

Fumer du cannabis rend-il schizophrène ?

Le cannabis peut révéler, accélérer ou aggraver les manifestations d’une maladie mentale comme la schizophrénie chez les personnes qui sont déjà susceptibles de la développer. Toutefois, il faut souligner que ces problèmes ne concernent qu’une minorité de consommateurs.

Quels risques à manger du cannabis ?

Le risque principal est le surdosage et donc le bad trip. Les effets ressentis (montée) sont beaucoup plus lents à venir qu’avec un joint (compter 30 à 45 min) ce qui peut amener à reconsommer ou à fumer un joint avant l’arrivée des premiers effets d’où les risques de surdosage.

Ai-je le droit de porter un vêtement ou un bijou représentant une feuille de cannabis ?

Tout objet à l’effigie du cannabis est interdit par la loi parce qu’il est considéré comme provocation à l’usage ou au trafic de stupéfiants.
Quel que soit le support choisi (vêtements, bijoux, livres, etc), la publicité, l’incitation ou la présentation sous un jour favorable des produits classés stupéfiants, est punie de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, même si l’incitation est restée sans effet (art L3421-4 du Code de la santé publique). Les peines sont aggravées lorsque les mineurs sont visés.

Combien de temps faut-il pour éliminer le cannabis ?

Le principe actif du cannabis Δ9-THC se fixe instantanément sur le cerveau, où il s’accumule. Sa concentration dans le sang décroît rapidement et ses effets persistent plusieurs heures après l’absorption.
C’est l’accumulation de cette substance dans le cerveau qui est à l’origine de sa lente élimination : on détecte le cannabis dans les urines de quelques jours à plusieurs semaines chez les gros fumeurs. Toutefois, les temps d’élimination du cannabis sont très fortement variables d’un individu à l’autre et sont aussi fonction des quantités absorbées et des fréquences de consommation. D’après la MILDECA et le Laboratoire TOXGEN Bordeaux.