L’arrêt du tabac fait-il grossir ?
Le tabac a une action sur le système alimentaire et digestif : il peut avoir un effet coupe-faim, agit sur le stockage des graisses et brûle des calories (seulement 150 calories pour un paquet de cigarettes). Donc il se peut qu’à l’arrêt du tabac, il y ait des perturbations à ce niveau là mais à moindre intensité et contrôlables. La prise de poids vient surtout d’une compensation du manque de cigarette par de la nourriture, il s’agit d’un problème comportemental dû à un manque d’informations et de soutien. Ce n’est donc pas une fatalité, un suivi auprès d’un spécialiste vous permettra certainement d’arrêter en gardant la ligne.
J’ai arrêté plusieurs fois de fumer mais à chaque fois je recommence, pourquoi ?
Chaque tentative est déjà une victoire sur le tabac ! La plupart des anciens fumeurs ont fait plusieurs tentatives avant d’arrêter définitivement.
Les personnes qui recommencent à fumer le font pour diverses raisons : le manque physique, la difficulté à résister aux tentations quotidiennes, une baisse de motivation, par manque de méthode ou de soutien… Des difficultés psychologiques comme l’anxiété ou un sentiment dépressif peuvent apparaitre et favoriser la reprise du tabac. Solliciter vos proches et un professionnel de santé peut également vous apporter le soutien et les réponses dont vous avez besoin.
Quoiqu’il en soit il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer et il y a des bénéfices quel que soit le moment où l’on arrête. D’après l’INPES
« J’arrête de fumer », guide de l’INPES
Je fume et je fais du sport, est-ce que j’élimine tout ?
La pratique d’un sport ne compense en rien la nocivité du tabac sur le système respiratoire. La seule façon de se « nettoyer », c’est d’arrêter de se mettre de la fumée dans les poumons (il faut seulement quelques jours pour se nettoyer du CO). Mais le sport reste bien sûr un moyen efficace de conserver un bon état de santé global.
Tabac : un coffret détente ?
L’impression de détente est due à un effet de la nicotine sur le cerveau : la tension ressentie avant de fumer, puis soulagée par la cigarette, est principalement en relation avec le manque de nicotine. L’association cigarette et détente vient aussi de la dépendance psychologique, le fumeur peut se servir de la cigarette pour réguler ses émotions négatives (stress, dépression, ennui…). Au contraire la nicotine est un excitant comme la caféine, donc entretient la nervosité. Arrêter de fumer apporte souvent une sérénité renforcée et un meilleur sommeil.
« J’arrête de fumer », guide de l’INPES
Les cigarettes light sont-elles moins nocives que les ordinaires ?
Les fumeurs de cigarettes « légères » sont exposés aux mêmes risques de maladies et de décès prématuré par maladies cardiaques ou cancer du poumon que les fumeurs de cigarettes ordinaires. Malgré des doses apparemment moindres en goudrons et nicotine, il a été montré que les fumeurs de cigarettes légères aspirent la fumée plus profondément et fument plus souvent. Cette façon de fumer accroît considérablement la toxicité des cigarettes légères.
Quels risques à fumer la chicha ?
La fumée de chicha est plus riche en monoxyde de carbone à cause du mode de combustion des charbons utilisés mais aussi celle du tabamel qui se fait à une température plus basse que pour la cigarette : cette combustion douce génère davantage de CO et de goudrons. Des mesures de CO effectuées auprès de fumeurs de chicha après une séance de 45 minutes révèlent un taux d’intoxication qui correspond à une consommation de 45 à 70 cigarettes en une heure ! Une bouffée de chicha correspond à une cigarette entière en termes d’intoxication au CO. Soit une soirée chicha où l’on tire 30 à 40 fois sur la chicha revient à fumer pratiquement 2 paquets de cigarettes. D’après l’OFT
« La chicha agréable à fumer…dangereux pour la santé » de l’OFT